troisième arrêt de travail

Publié le 7 Décembre 2016

Troisième arrêt de travail pour une durée supplémentaire d’un mois. J’ai des crises de panique qui surviennent n’importe où. J’oublie de mettre mon frein à main à la station service. Je me perds dans le dédale des rues du village de mon enfance. J’ai mal au ventre, mal au cœur, mal à la tête. J’ai des palpitations, des sueurs. Mes collègues de travail me téléphonent pour m’apporter leur soutien. Chaque appel réveille en moi la douleur ressentie lorsqu’on aborde la situation de travail. Leurs mots me vrillent le cœur et je décide de ne plus leur parler.

Plus file le temps, plus j’appréhende le retour dans l’entreprise. Je ne peux indéfiniment m’en tenir éloignée. Le médecin du travail me conseille de signaler au plus vite à mon employeur le harcèlement dont je m’estime victime. J’hésite à le faire par peur des représailles à mon retour. J’aimerais poursuivre mon travail dans des conditions relationnelles  normales. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’avec ce passif, cela ne va pas être possible. J’ai peur de ne pas pouvoir me concentrer sur ma tâche.

 

« Une atmosphère obscure enveloppe la ville, aux uns portant la paix aux autres le souci. »

 

Le matin, dans mon lit, avant que le réveil ne sonne, je pense à la journée qui m’attend et à ses nombreux tracas. Je donnerais tout ce que j’ai pour ne pas avoir à me lever. Je suis déjà bouleversée  par une inquiétude diffuse mais réelle sur fond de solitude angoissée.

« Drame du stress au travail ou contentieux professionnel qui vire au règlement de comptes, il était trop tôt hier pour y voir clair et établir les raisons qui ont poussé une salariée de 52 ans à abattre de sang froid sa patronne. C’est en tout début de matinée que le drame s’est noué au centre de Carcassonne. Comme tous les jours, Madame arrive sur son lieu de travail à huit heures. Ses collègues ne se doutent pas que dans son sac   se cachent des cartouches de calibre douze. On ne sait toujours pas comment elle a fait entrer le fusil de chasse. Quelques minutes plus tard, elle se dirige d’un pas ferme vers le bureau de la directrice. Cette dernière est touchée par les plombs sur l’ensemble du corps. On entend sept coups de fusil qui résonnent dans les couloirs de cette institution médico-sociale. Ensuite, l’employée a retourné l’arme contre elle. Madame est décédée sur le coup……………… ».

Rédigé par Andy Cap

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